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Kodjo


Kodjo, un enfant de 8 ans, est né le 28 sept 2011 à Smith Kope , localité située au sud-ouest de la préfecture de Wawa.

Cette préfecture fait partie de la région des plateaux où se cultivent le café et le cacao.

Ces cultures à caractère commercial a suscité un afflux massif de la main-d'œuvre engendrant une forte pression sur le sol et une dégradation des écosystèmes. La destruction abusive du couvert végétal a entrainé l'accélération de l'érosion dans les  champs et dans les différentes agglomérations. Les parents de Kodjo ainsi que la majorité des parents des enfants de son âge sont des paysans,  sans terre et qui vivent des activités de métayage dans les champs de cacao vieux de plus de 35 ans, non renouvelés, et aussi de petites activités d'élevage avec un  maigre revenu mensuel à moins de 5000 FCFA, sachant qu’1 euro vaut 655 fcfa donc sous le seuil des 10 euros.

Les conditions de vie sont devenues extrêmement difficiles à cause de la dégradation du sol et de la pénurie d’emplois locaux . La scolarisation des enfants n'est plus ni un devoir pour les parents, ni même une priorité pour les pouvoirs publics. Une école d'initiative locale a ouvert ses portes l'an dernier. Kodjo et ses amis ont pu s'inscrire à la première année du cours préparatoire, sans tenue d'école ni fournitures scolaires . Comme ses petits camarades, il marche pieds nus et ventre affamé sur plus de 5 kms pour se rendre à l’ école construite en terre battue et couverte de tôles et de feuillages. Pas d’eau ni d’électricité donc pas de ventilateur sous des températures avoisinant les 40 degrés à l’ombre. Pas de portes, ni fenêtres, pas de tables, pas de cahiers. Un tableau noir et des ardoises en sont les seuls équipements.

Sans cantine scolaire, ils font deux allées et retour chaque jour. Leurs  repas de midi se résument à un petit morceau de manioc cuit au feu de bois ou à un peu de farine délayée, sans sucre. Le soir ils n'ont ni lanterne pour étudier, ni pagne pour se couvrir et un  seul habit convenable réservé pour les jours de fête et les dimanches, un habit, souvent le même et déchiré pour l'école et souvent à moitié nus à la maison. Dans l'habitat de Kodjo comme chez les autres enfants du village de Yada Kope,il  n'y a pas de toilettes ni de latrines. Tout se passe au  dehors à l'air libre.

Un jour lorsqu’ un ami de Kodjo s'est blessé en jouant à l'école et qu'il a eu besoin des soins médicaux, ses parents ont parcouru 65 kms avec l'enfant au dos et à pieds  avant de trouver un centre de santé. Le village est enclavé et les voitures de transport arrivent une fois par semaine. Quand un bébé naît, il n’ y a pas d'État-civil pour lui établir un certificat de naissance. La plupart des enfants à l'instar de Kodjo, ne possèdent donc pas d'acte de naissance.

 Dans ce village,il n'y a pas d'eau courante, pas de latrines, ni de marchés . L'eau de stagnation reste l'eau de consommation et source de maladies hydriques pour Kodjo et ses amis du village.

Quand une femme enceinte est en travail d’accouchement ou en cas d’accouchement compliqué ne pouvant être pris en charge par les accoucheuses traditionnelles  ou les tradithérapeutes,  les  villageois la transportent de toute urgence dans un hamac et parcourent de longues distances  avant d’accéder à un centre de soin. Parfois ils arrivent trop tard...

Chaque ménage a au moins six à dix personnes en charge dans cette communauté rurale enclavée et oubliée.

  

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