Récépissé N° : 910/MATS-SG-APA-PC
Demande de fonds pour le lancement du projet « LUMIERE »
juillet 2015
1. INTRODUCTION :
Le Togo est confronté à de nombreux obstacles portant entrave à son évolution pour l’atteinte des résultats de l’objectif 2 du millénaire pour le développement (OMD) relatif à l’universalisation de l’éducation. En effet le pays connait une forte pression démographique avec des conditions socio-économiques déplorables et un taux moyen d’achèvement du cours primaire de l’ordre de 76,9% en 2011.
En vue de remédier à cette situation, différents travaux de diagnostics ont été réalisés dans le système éducatif et un plan d’action national pour une éducation pour tous au Togo a été élaboré et adopté par le gouvernement togolais. Malheureusement, dans la réalisation de ce plan, on a constaté que tous les aspects de l’éducation et beaucoup de contraintes socio-économiques n’ont pas été pris en compte. En effet de fortes disparités sociales sont observées au détriment des pauvres, des ruraux et des filles dans leur scolarisation : les pauvres sont en retrait par rapport aux riches, les ruraux le sont par rapport aux urbains et les filles le sont par rapport aux garçons.
Ces constats ont rendu nécessaire l’élaboration d’une nouvelle politique et d’une stratégie globale pour la mise en œuvre de dispositions pertinentes de la constitution togolaise, des lois d’orientation de l’éducation, des orientations majeures du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), des engagements du Togo en faveur de l’éducation pour tous (EPT) et plus précisément de l’universalisation de l’enseignement primaire (OMD, Objectif N°2). La nouvelle politique vise aussi à mettre sur le même canevas tous les partenaires de développement qui s’investissent dans le secteur de l’éducation pour une synergie dans l’action.
Le Club des Enfants du Monde (CEM) à travers le présent projet Lumière, veut s’inscrire dans la nouvelle politique et plan stratégique de l’éducation du gouvernement Togolais. Il se donne pour tâche d’agir sur les facteurs socio-économiques et culturels afin de créer les conditions favorables à l’accès, au maintien et à la réussite scolaire des élèves, surtout celle des filles à l’école, dans la préfecture de Tône. Pour parvenir à ses fins, le CEM compte entreprendre des actions, entre autres : la mobilisation communautaire, la revitalisation du système d’éducation, la contribution à la réduction des risques de violence envers les enfants, aussi bien en milieu scolaire que dans les ménages.
2. LE CLUB DES ENFANTS DU MONDE
Le Club des Enfants du Monde a été créé le 1er février 1992 à l’initiative de trente cinq (35) membres fondateurs dont vingt (20) hommes et quinze (15) femmes qui ont voulu consacrer un peu de leur temps et/ou ressources aux services des enfants en situation difficile. Il a été enregistré le 15 octobre 1993 sous le Numéro : 910/MATS-APA-PC comme une organisation non gouvernementale à but non lucratif.
Le CEM a pour mission la « Promotion des Droits de l’Enfant à travers l’Education, la Santé et la Protection de l’environnement.
De 1995 à 2005, le CEM, en partenariat avec CARE Internationale au Togo encore dénommée CARE-Togo, a conçu et exécuté un projet éducatif intitulé « Projet STAR » (Student Tutoring for Achievement and Retention).
Les objectifs généraux de ce projet consistaient à accroitre les taux de performance académique et le maintien des filles en difficultés scolaires, inscrites dans onze (11) écoles primaires dont sept (07) en zone urbaine (quartier Ablogamé à Lomé) et quatre (04) en milieu rural (dans la Région Maritime).
A travers l’exécution du Projet STAR, Le Club des Enfants du Monde a vu ses capacités institutionnelles renforcées et il a acquis de l’expérience en matière de partenariat avec CARE-Togo. Plusieurs activités ont été réalisées dans le domaine de la formation :
La formation des enseignants sur les questions sensibles au genre et à la qualité de l’éducation ;
La formation de volontaires sur les techniques d’intervention et de médiation en famille ;
La formation des membres de CEM en matière de gestion administrative et financière ;
L’appui à l’organisation des Comités de Gestion des établissements scolaires (COGES) ;
Le suivi pédagogique des filles en difficultés sur le plan scolaire et leur encadrement en dehors de l’école ;
L’organisation de visites à domicile et de colonies de vacances ;
La mobilisation communautaire et surtout la mise en œuvre d’un programme de Tutorat-Répétitorat entre pairs (une élève en difficulté scolaire est aidée par un(e) élève identifié(e) plus performant(e). Ainsi 1.900 élèves filles, 1.900 ménages, 66 enseignants et 50 volontaires ont été impliqués dans ce programme ambitieux.
Les différentes évaluations11 Rapport des évaluations 1998,2000 et 2005 du projet, effectuées en 1998, 2000 et 2005 ont permis d’apprécier globalement les résultats et les effets obtenus. Les impacts ont été très appréciés, comme entre autres :
L’amélioration substantielle des résultats scolaires des filles (le taux de réussite des filles qui était de 28 % au démarrage du projet est passé à 84% en 2005 de même que celui de la déperdition a beaucoup diminué en passant de 15 % à 0,75 %).
De nombreux changements de comportements ont été observés dans les zones de pilotage du projet :
A l’école : une modification fondamentale du comportement des enseignants vis-à-vis des filles dans la relation éducative ;
Dans les foyers : des traitements non discriminatoires (partage de responsabilités de manière équitable entre filles et garçons).
L’évolution très significative dans les attitudes des filles (ouverture au leadership, grandes motivations pour les études etc.…)
Le changement qualitatif de mentalités et une perception très positive des valeurs du projet par les populations des zones pilotes face à la scolarisation des filles à travers leurs divers engagements.
3. PRESENTATION DU PROJET « LUMIERE »
Le Togo est un pays à faible revenu situé sur la côte Ouest- Africaine. Il a une superficie de 56 000 km2 pour une population estimée en 2010 à 6 200 000 habitants et un taux de croissance de 2,4 %22 Recensement de la population 2010
L’indice de pauvreté qui lui est de 58,7% en moyenne, sur le plan national, est de 90,5 % dans la Région des Savanes. L’extrême pauvreté est passée de 28,6 % en 2006 à 30,4 % en 2011 ; dans la même période en zone rurale, cette extrême pauvreté est passée de 38,8% à 43,4%33 Profil de pauvreté au Togo, PNUD 2013.
Dans le domaine de l’éducation, le taux de scolarisation est passé de 67% en 1990 à 81,8% en 2011 avec une évolution en dents de scie (exemples : 76,2% en 2000 et 73,4% en 2006 et 81,8% en 2011). Le taux d’achèvement du cycle primaire, au cours de la même période, est passé de 38,7% à 76,9% malgré un taux de redoublement deux fois supérieurs à celui observé dans les autres pays de la sous-région ouest-africaine. Suivant une documentation digne de foi, le taux d’achèvement du Primaire pour les filles est de 69.7% contre 81.2% pour les garçons en 2011.44 Atout femme République Togolaise du 31 juillet 2014
Il faut souligner aussi un autre paramètre non négligeable, le taux d’abandon dans le primaire qui est de 11%, faisant des enfants exclus précocement du système éducatif, des enfants de rue exposés à toutes formes de violences condamnables. Le nombre d’enfants en âge scolarisable (6-11 ans) qui était de 992 000 au dernier recensement en 2010 est estimé aujourd’hui à plus de 1 300 000 individus.
Il faut toutefois reconnaitre que des efforts ont été consentis par l’Etat avec l’assistance des partenaires en développement pour assurer une éducation de base pour tous. C’est ainsi que la gratuité de l’école fut décrétée en 2008 et la création des écoles d’initiative locale (EDIL) ont été encouragée sur toute l’étendue du territoire togolais.
La préfecture de Tône est l’avant dernière préfecture de l’extrémité nord du pays. Elle est limitée au Nord par la Préfecture de Cinkassé, au Sud par la préfecture de Tandjoare, à l’Est par la préfecture de Kpendjal et à l’Ouest par le Ghana. Elle couvre une superficie de 1 222 km2 avec une population de 286 479 habitants dont 137 598 d’hommes soit 48% et 148 881 de femmes soit 52% pour une densité moyenne de 234 d’habitants au km2.
La population de la préfecture est majoritairement rurale (228 408 de ruraux contre 88 071 d’urbains). C’est une population en pleine croissance démographique. Le taux de croissance dans la Région des savanes qui est de 3,18% est supérieur à la moyenne nationale (2,4 %.). Le chef-lieu de Tône est Dapaong, une ville importante jouant en même temps le rôle de chef-lieu de région. La préfecture est constituée de 273 villages organisés en 18 cantons. La pression démographique se présente comme un élément aggravant du contexte socio-économique local.
La préfecture de Tône est l’illustration des tristes réalités du système éducatif togolais. Elle est l’une des moins scolarisée des cinq (05) préfectures que compte la Région des Savanes (Tône, Oti, Cinkasse, Tandjoare et Kpendjal) avec les caractéristiques suivantes (source : DRES
Nombre d’יcoles du 1er cycle du secondaire (CEG) : 45 avec 36.78% de filles
Nombre d’יcole du 2טme cycle du secondaire (Lycיe) : 13 avec 26.71% de filles.
Nombre d’יtablissements de prיscolaire : 91 avec 49.24% des filles.55 Division de l’information, des statistiques, des études et des recherches/ régions des savanes 2013(DISER)
Les principaux facteurs qui concourent à ces tristes réalités sont essentiellement les suivants :
Facteurs économiques : caractérisés par la pauvreté de la population, aggravée par la dégradation de la situation socio-politique des années 90. Des opportunités économiques limitées ont occasionné des taux élevés de chômage, rendant ainsi la vie difficile aux ménages pauvres, particulièrement les familles nombreuses, surtout en milieu rural avec des cas d’exode rural (pour métayage et/ou recherche de terres propices dans le Sud du pays) et même de trafic d’enfants.
Valeurs socio-culturelles : Des pratiques culturelles traditionnelles telles que les séjours dans des couvents d’initiation et les préjugés relatifs au genre s’illustrant par la réticence des familles à l’investissement dans l’avenir de leurs filles, étant donné qu’elles se marieront bien un jour et quitteront la maison.
Insuffisance de prise de conscience pour des cas de violence faite aux enfants tels que les trafics d’enfants et les mariages précoces des filles, un phénomène faisant du tort non seulement à la tradition et à l’éthique, mais aussi et surtout aux enfants victimes de ces systèmes (cas d’exploitation sexuelle et de traumatismes physiques et/ou moraux). On doit aussi noter l’usage abusif de mesures correctives néfastes à l’école, dans le primaire en particulier (les châtiments corporels) et les cas de harcèlements sexuels en milieu scolaire et autres mesures dégradantes et traumatisantes, éloignant les écoliers et élèves des établissements scolaires ; des pratiques qui agissent négativement sur les taux de rétention.
Des opportunités insuffisantes d’éducation : Les opportunités d’éducation varient entre les genres /Filles-Garçons et entre les milieux, rural ou urbain. La fille en fait les frais pour des raisons sociales et culturelles. Lorsqu'il en vient aux parents de faire le choix entre envoyer un garçon ou une fille à l'école, dans la plupart des cas, la décision va en faveur du garçon. Il y a une insuffisance d'infrastructures de base, telles que les salles de classes et autres outils d'enseignement et d'étude, ainsi que les fournitures scolaires (livres, cahiers, stylos …) ainsi que l’insuffisance et la non-qualification des enseignants.
La combinaison de tous ces facteurs porte un coup sérieux à l'inscription des enfants, dont les filles en particulier à l'école primaire. La situation des enfants en milieu rural est davantage à déplorer comparativement à ceux des milieux urbains et encore accentuée dans la Région des Savanes reconnue comme la plus démunie.
Justification
L’éducation est un facteur stratégique pour le développement économique et social d’un pays. Aucun pays ou aucune région du monde n’atteint de hauts niveaux de développement économique et social sans investir dans l’éducation de base, dite universelle. Il faut aussi noter que l’amélioration de l’éducation des filles a beaucoup d’impact significatif sur le développement d’un pays, en général, au même titre que celle des garçons dans les mêmes dispositions.
L’impact de l’éducation des enfants, en général, dont celle des filles en particulier, a beaucoup d’avantages aboutissant à :
- L’augmentation des sources de revenus des ménages ;
- La planification familiale (réduction de la fécondité) dans les foyers ;
- La réduction de la mortalité infantile et l’augmentation de l’espérance de vie ;
En d’autres termes, l’amélioration des performances des filles à l’école constitue une stratégie très intéressante pour améliorer les impacts de développement. Par conséquent, non seulement le projet Lumière mettra l’accent sur l’augmentation des taux d’accès, taux de maintien et taux de réussite des enfants à l’école, mais aussi sur celui des niveaux d’éducation pour avoir beaucoup d’impacts positifs et bénéfices à long-terme, dans le secteur économique et social de la région.
Bénéficiaires
3.3.1. Bénéficiaires Directes :
3600 filles et 3600 garçons (180 classes de CP266 Cours préparatoire deuxième annéeau CM277 Cours moyen deuxième année dans 36 écoles)
50 enfants (cas sociaux) ;
150 femmes mères tutrices bénéficiant d’appui dans la gestion d’activités génératrices de revenus.
3.3.2. Bénéficiaires Indirects :
180 enseignants et directeurs, (20 élèves/classe/enseignant)
36 membres des APE et des Conseils d’Ecoles de gestion des 18 cantons (2 membres/canton)
L’ensemble des habitants de la zone ciblée
4. OBJECTIFS DU PROJET
L’objectif global du projet est de promouvoir la scolarisation des enfants en général et celle des filles en particulier dans la Préfecture de Tône / Région des Savanes au Togo.
Contribuer à la réduction des risques de violence envers les enfants dans les communautés et surtout en milieu scolaire.
5. ACTIVITES PRINCIPALES
Les Activités principales inscrites dans la réalisation de ce projet sont entre autres :
Etude de base ;
Sensibilisation des communautés (OLB88 Organisation locale à la base, 36 leaders d’opinions, 36 établissements primaires)
Accompagnement des communautés dans des initiatives en faveur de la protection et de la promotion des enfants ;
Capitalisation et dissémination de bonnes pratiques et normes en matière de promotion de la scolarisation et surtout de la non- violence à l’égard des enfants ;
Amélioration des relations de collaboration avec les principaux acteurs ;
Elaboration d’un Code de conduite sur la culture de la non- violence ;
Renforcement des capacités des acteurs en plaidoyer ;
Tutorat – Répétitorat (constitué dix binômes des dix meilleurs élèves de chaque cours avec dix élèves filles les plus faibles) ;
Prise en charge psychologique et juridique des enfants en situation difficile ;
Prise en charge des enfants en situation de précarité (50 cas sociaux) ;
Appui à l’organisation des mères tutrices et des familles pauvres en groupes d’entraide et/ou groupements d’épargne et de crédit (50 mères tutrices identifiées dans 5 groupements, formées et organisées autour d’activités génératrices de revenus).
Suivi et évaluation des activités (1 évaluation mi-terme et 1 évaluation finale)
6. RESULTATS ATTENDUS
Trois résultats clés sont attendus et s’inscrivent dans les trois axes d’action du projet :
Dans le cadre de la mobilisation communautaire :
Résultat 1 : Les communautés mobilisées, en collaboration avec les autorités locales, entreprennent à satisfaction des initiatives en faveur de la protection et de la promotion des enfants dans leurs milieux.
Indicateurs Résultat 1 :
Au moins 75% des organisations locales de base (CVD99 Comité Villageois de Développement ; , CDQ1010 Comité de Développement de Quartier , COGES1111 Comité de Gestion Scolaireet/ou CPE1212 Comité de Parents d’Elèves) formés sont opérationnelles
100% des enfants (filles et garçons) en âge scolarisable sont inscrits à l’école primaire.
Dans le cadre de la revitalisation du système éducatif :
Résultat 2 : Le système d'éducation offre une approche attrayante, appropriée et efficace ainsi que des compétences de vie et autres services utiles favorables à l’épanouissement des enfants dans les communautés cibles.
Indicateurs Résultat 2 :
Au moins 75% des enfants (filles et garçons) en âge scolarisable inscrits à l’école primaire sont toujours dans le système ;
Au moins 80% des enfants adoptent des relations non violentes entre eux en classe, à la récréation et en famille.
Au moins 60% des enfants, en particulier les filles, passent en classe supérieure chaque année ;
3600 filles d’écoles primaires participent au programme d’entraide académique (Tutorat-Répétitorat entre pair)
3600 garçons d’écoles primaires participent au programme d’entraide académique (Tutorat-Répétitorat entre pair)
Moins de 5% des élèves des écoles cibles s’absentent des classes ou abandonnent l’école en cours d’année ;
Dans le cadre de la contribution à la réduction des risques de violence envers les enfants :
Résultat 3 : La coordination des efforts pour la protection et la promotion des enfants dont celle des filles en particulier dans la préfecture de Tône est effective par le renforcement du partenariat, l’adoption et l’application d’outils efficaces.
Indicateurs Résultat 3 :
Un code de conduite sur la culture de la non-violence à l’égard des enfants est élaboré, adopté et mis en application ;
Au moins 50% des établissements primaires impliqués dans les campagnes de sensibilisation de masse appliquent les principes de la culture de la non-violence à l’égard des enfants.
Au moins 75 % des enseignants formés appliquent une pédagogie centrée sur la non-violence.
Au moins 50% des parents d’élèves touchés adoptent des comportements non violents dans les relations éducatives et familiales.
Au moins 80% des femmes tutrices participent à la mesure de leurs moyens aux financements des besoins de leurs foyers et ceux de leurs enfants dans leurs cursus scolaires.
7. STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE
Les solutions aux problèmes de scolarisation des enfants dans la Région des Savanes s’énoncent comme des réponses appropriées aux différents facteurs mentionnés. Le Club des Enfants du Monde reconnaît qu’une contribution efficace à la promotion et à la protection des enfants exige un effort intégré d’un certain nombre de fronts.
Le projet Lumière compte s’appuyer sur trois piliers principaux en exploitant, à cet effet ses avantages comparatifs afin de faire usage d’une stratégie originale pour faciliter et renforcer la collaboration entre acteurs majeurs :
Les communautés de base,
Les acteurs du système éducatif,
Les autres acteurs de développement
7.1. Pour la Mobilisation communautaire
La stratégie s’appuie sur la mobilisation des communautés à travers la sensibilisation et la formation de groupes spécifiques afin de leur donner pouvoir de comprendre l’importance de la scolarisation des enfants et de prendre des mesures appropriées pour la garantir à tous les enfants sans sélection. Il s’agit de campagnes d’Information, d’Education et de Communication (IEC) sur les droits de l’enfant en faveurs des parents ou tuteurs.
Le Club des Enfants du Monde soutient que les communautés doivent jouer un rôle central ainsi que les enfants eux-mêmes un rôle de premier plan afin qu’ils réalisent que la scolarisation milite à la réalisation de leurs droits et intérêts.
Le projet « Lumière » utilisera des méthodes telles que la communication d’Enfant à Enfant (Child to child) et des clubs de sensibilisation de parents, deux méthodes s’inscrivant dans un programme d’entraide académique entre pairs.
7.2. Revitalisation du système d’éducation
Dans le système d’éducation, le point central sera de travailler avec tous les partenaires locaux particulièrement les communautés elles-mêmes pour augmenter l’inscription et la rétention à l’école des enfants dont les filles en particulier. Club des Enfants du Monde espère rendre les écoles plus attrayantes aux enfants par :
L’appui à l’implication de la communauté dans la gestion de l’école ;
La dotation des écoles cibles en matériels didactiques et fournitures scolaires pour les élèves ;
L’attribution mensuelle de kits alimentaires aux élèves les plus nécessiteux.
7.3. Contribution à la réduction des risques de violence envers les enfants
Les violences envers les enfants marquent négativement ces derniers, parfois même toute leur vie et font que certains deviennent des cas sociaux s’ils ne sont pas vite récupérés, acceptés, aimés et considérés. Les enfants sont l’avenir des nations : ils doivent donc être entourés d’affection afin de faire d’eux des relèves dignes. Tout doit donc être mis en œuvre pour créer autour d’eux les conditions favorables à leur épanouissement sur tous les plans.
Pour arriver à ces fins, un accent particulier doit être mis sur une bonne discipline non violente, un comportement non discriminatoire dans les écoles et dans les maisons, une cohésion sociale dans les communautés afin de favoriser le maintien et la réussite scolaire des enfants.
Le projet agira donc sur les facteurs de risque à travers :
La sensibilisation et la formation des enseignants sur des sujets relatifs à la non-violence ;
L’appui à l’animation d’un programme d’entraide académique entre pairs (tutorat, répétitorat) ;
Le travail en partenariat avec les autres acteurs de développement dans les localités cibles en vue de répondre aux besoins des communautés en leur offrant des services de qualité.
La prise en charge intégrale d’enfants en situation difficiles (handicapés, orphelins, enfants abandonnés etc…)
L’autonomisation des mères tutrices par l’appui technique à la constitution, le renforcement de capacités et l’appui financier de groupements de femmes tutrices
8. ANALYSE DE QUESTIONS TRANSVERSALES
La pertinence de l’insertion des questions transversales dans le programme s’explique par le besoin impératif de créer des conditions idéales pouvant concourir à la réalisation complète de la personnalité de l’enfant : édifier un individu responsable.
Entres autres questions importantes, il s’agira surtout d’amener les enfants non seulement à avoir des connaissances sur divers thèmes de vie mais aussi et surtout avoir leur adhésion/appropriation de bonnes pratiques de vie. Il s’agit essentiellement de questions relatives à :
L’hygiène et assainissement : les jeunes enfants sont particulièrement confrontés aux risques d’infection et de maladie due à un mauvais assainissement, une mauvaise pratique d’hygiène et l’utilisation de l’eau souillée. Le projet va aider la communauté scolaire et extrascolaire à réfléchir aux défis particuliers qui affectent leurs propres conditions de vie et qui rendent difficile l’accès à un assainissement efficace et à des approvisionnements en eau potable. Ce sujet une fois abordé va réduire au niveau des enfants des maladies diverses, notamment infectieuses.
La santé sexuelle et procréative : pour que les adolescents restent en bonne santé et ne courent aucun risque, ils doivent avoir accès, dès l’âge de leur adolescence, à l’issue de la puberté, à des informations et des services de qualité en matière de santé sexuelle et procréative. Un couloir d’accès à l’information de qualité sur la sexualité permettra :
Les stéréotypes sexistes : le sexisme est un processus par lequel on associe à l’un ou l’autre sexe de façon arbitraire et rigide, restrictive et répétées des caractéristiques personnelles et des rôles sociaux différenciés. Ces stéréotypes concernant les hommes et les femmes sont entretenus par les deux sexes et relayés parfois par certains manuels scolaires.
Le VIH et le SIDA présentent une grave menace pour la santé de la population togolaise et des adolescents en particulier. La diffusion d’informations correctes sur le VIH permettra à ceux-ci d’adopter des comportements responsables pour éviter une propagation du SIDA en milieu scolaire et dans leur vie future.
Ces questions transversales lorsqu’elles seront abordées permettront aux enfants en milieu scolaire de :
contrôler les sentiments et mettre la différence entre la relation humaine et la sexualité ;
éviter les grossesses précoces ou indésirables, les infections sexuellement transmissibles et le HIV-SIDA qui peuvent causer des maladies graves, parfois mortelles, tous responsables des déperditions scolaires ;
être acteurs et bénéficiaires d’un environnement scolaire salubre et être à l’abri des maladies parasitaires ou infectieuses, d’origine hydrique, qui peuvent avoir des influences néfastes sur le coefficient intellectuel.
9. SUIVI ET EVALUATION DU PROJET
Le premier outil de suivi-évaluation est le cadre logique du projet. Un Plan opérationnel de projet et des plans annuels subdivisés en plans trimestriels seront développés pour affiner le suivi quotidien du projet. Ces plans seront accompagnés de budgets respectifs en vue de mieux suivre la gestion des ressources financières du projet.
Pour assurer l’évaluation du projet, deux types d’évaluations seront développés : l’évaluation formative et l’évaluation sommative.
L’évaluation formative permettra de contrôler à chaque moment l’exécution du projet à travers chacun des programmes mis en œuvre. A cet effet les structures prévues sont les suivantes : les COGES, les cercles de recherche-action, les inspections pédagogiques, la coordination et la supervision des activités du projet.
Les visites donneront lieu à la production de supports dans lesquels seront consignées les diverses observations concernant le déroulement du projet.
L’évaluation sommative se déroulera en deux étapes : évaluation a mi-parcours et l’évaluation finale du projet. L’évaluation à mi-parcours interviendra au milieu de l’exécution du projet. Elle permettra de prendre les décisions nécessaires pour des réajustements stratégiques éventuels.
Les rapports de visite, les rapports d’évaluation formative et sommative constituent autant de moyens de contrôle de l’exécution du projet.
10. LES BESOINS EN RESSOURCES
Les ressources humaines :
Le projet impliquera Le Club Enfants du Monde, le staff administratif dont un Administrateur chargé des finances et du secrétariat, un Coordonnateur de projet, 1 Psychologue, 1 juriste et 18 animateurs de zones (cantons) dont les responsabilités sont décrites ci-dessous :
Le Président CEM :
Il est chargé de veiller à la mise en œuvre du projet en vue d’une bonne réussite du projet. A ce titre Il supervise le travail du staff administratif et technique et est le premier répondant auprès des partenaires financiers.
Un Coordonnateur :
Il sera chargé de la coordination, du suivi et de l’évaluation du projet ; à ce titre il sera le responsable de l’exécution des activités du projet ;
Un (e) Secrétaire-comptable :
Chargé de la gestion administrative et financière des fonds alloués au projet et du secrétariat. Il ou elle est responsable de l’enregistrement comptable des pièces, du règlement des factures, de l’état de rapprochement bancaire, de l’archivage des pièces et de l’élaboration des rapports financiers mensuel, trimestriel, semestriel et annuel et coordonnera les activités d’audit externe ;
Un Psychologue :
Responsable de l’écoute des enfants, il prodiguera des conseils et sera chargé de la prise en charge de chaque enfant victime de violence, d’exploitation, d’abus et de négligence. Il jouera un rôle clé dans le développement de l’équilibre de chaque enfant.
Un juriste :
Chargé de la prise en charge juridique des enfants victimes (saisine de la justice et suivi des dossiers, conseil juridique).
Des animateurs :
Sont des éléments moteurs de ce projet. Ils sont sur le terrain pour sensibiliser les parents, les enfants, les enseignants, les leaders communautaires sur les risques et les conséquences liées à la violence à l’endroit des enfants et l’importance d’offrir une éducation à tous les enfants en âge scolaire. Ils aideront les enfants et les enseignants dans la mise en place des groupes d’entraide. Ils sont également chargés des visites domiciliaires et des médiations familiales. Enfin ils seront chargés de la supervision de la mise en œuvre des AGR faites par les mères tutrices.
Les consultants :
Lorsque les circonstances l’exigent, le CEM fera appel à des personnes ressources extérieures telles que les facilitateurs et consultants pour la réalisation des études de base, des formations de renforcements des capacités des bénéficiaires directs et indirects de même que les évaluations.
Un personnel d’appui :
Composé de chauffeur, gardien, agent d’entretien et coursier
Les ressources matérielles :
Mobilier et équipement de bureau
Ordinateurs de bureau et accessoires
Ordinateurs portatifs
Photocopieuse
Scanner
Imprimantes blanc noir
Imprimantes couleurs
Appareil téléphone faxe
Climatiseurs
Téléphones et connexion internet
Matériel roulant (voiture 4X4, moto)
Clé modem de connexion internet
CLUB DES ENFANTS DU MONDE
Documents complémentaires
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